Compte rendu du Tour du Léman cyclotouriste 2011 par un cyclotouriste.

château de Chillon suisseC'est par une météo exceptionnelle, en ce mercredi 17 août 2011, que nous avons réalisé ce parcours autour du Lac Léman, Marie-Ange et moi.

En décidant de faire cette randonnée de 185 km dans la journée, nous avions choisi l'option sportive, sans pour autant renoncer à une découverte cyclotouriste de la région, avec haltes et photos dans les endroits les plus attractifs du circuit...

Nous avions cependant négligé un paramètre important : le parcours n'étant pas balisé, il nous a fallu multiplier les arrêts « orientation » afin de consulter panneaux, cartes et itinéraires, de sorte que la journée sur le vélo a fini par être sensiblement plus longue que prévue... C'est ainsi que, partis d'Excenevex vers 8 h, nous n'en sommes revenus qu'à 20h passées...
 
Les points les plus positifs de ce parcours ont été les paysages, très variés et souvent magifiques : vues du lac et de la Suisse depuis la France, traversée de la Camargue suisse, depuis Le Bouveret jusqu'à Villeneuve, avec le franchissement du Rhône sur une passerelle et un aller-retour plein de charme, bien que non prévu au programme, le long du canal.

Depuis Montreux ou Vevey, nous avons apprécié la perspective sur les montagnes françaises, notamment le pic de Mémise... Depuis Morges, nous avons aperçu le Mont-Blanc, comme une apparition fantomatique en plein jour...

J'attribuerai une mention particulière à la route du vignoble qui nous a éloignés du lac entre Morges et Genève, nous emmenant sur de belles voies tranquilles qui serpentaient entre les vignes, avec la traversée de quelques communes agréables : Lully, Lussy, Aubonne, Féchy, Mont sur Rolle.


En alternance avec ces beaux paysages, ce fut un défilé de constructions spectaculaires, des superbes demeures en bordure du lac entre Sciez et Thonon, aux châteaux de Ripaille ou de Chillon, en passant par le casino d'Evian, le musée olympique et le siège du CIO (Comité International Olympique) à Lausanne, sans oublier les « trompe-l'œil » de Vevey et de nombreux ports pleins de charme : Séchex, Le Bouveret, Vevey, Ouchy, Morges, Genève...
 
On ne peut citer toutes les richesses visibles sur ce parcours et, comme le conseille Claude Bandiera, il vaut mieux consacrer deux, voire trois jours à cette randonnée si l'on veut en profiter pleinement.
 
J'ai donc beaucoup apprécié cette randonnée malgré quelques déconvenues. Dans la traversée de la "Camargue suisse", ce secteur charmant où le Rhône s'apprête à devenir Léman, nous avons eu un peu de mal à trouver le bon itinéraire...

Normalement, il devait être balisé, depuis “Le Bouveret” jusqu'à “Villeneuve”... Je ne sais pas si c'est moi qui ai loupé les panneaux, ou s'ils étaient insuffisants... Toujours est-il que 6 km de rab' quand on a déjà prévu d'en faire 185 dans la journée, c'est un peu contrariant...
Plus gênant: nous avons parcouru de nombreux kilomètres dans la circulation automobile, notamment entre Evian et Saint Gingolph, puis dans la traversée de Montreux, aux abords de Genève, etc.

Côté suisse, les voies cyclables, atténuaient le désagrément mais, entre Ouchy et Morges, des travaux rendaient la piste cyclable impraticable.

Et à la sortie de Genève, à hauteur de Vésenaz, de nouveaux travaux nous ont fait louper l'embranchement qui nous aurait permis de suivre la route côtière et de passer par Hermance puis Yvoire.

Du coup, nous avons emprunté sur une quinzaine de kilomètres l'ancienne nationale 5. Sur cette route où la circulation était particulièrement dense, une autre contrariété a accompagné notre retour en France. Après une grosse centaine de kilomètres en Suisse où les aménagements pour les cyclistes abondent (pistes et bandes cyclables, signalisation et feux spécifiques...), sitôt la frontière passée, plus rien!

Nous parcourons quelques kilomètres quand, ô surprise, un panneau nous annonce une piste cyclable! En France : Je n'en crois pas mes yeux, et m'y engage, tout prêt à bénir Sainte DDE...

Hélas! Cette piste ne se prolongeait que sur quelques centaines de mètres, était dans un état pitoyable (défoncée par les racines des arbres, creusée de lézardes, jonchée de toutes sortes de brindilles, de glands et autres produits de la nature non observés en Suisse). J'avoue avoir ressenti une poussée de « honte » devant un tel contraste avec les équipements suisses...
 
Au final, ce fut tout de même une bien belle journée de vélo, sous un soleil radieux sans être trop chaud, et dans un décor exceptionnel. Dernière indication, pour ceux qui seraient intéressés: le dénivelé positif est très raisonnable, avec environ 500 m. La principale côte de 4 km, qui se situe entre Morges et Aubonne, lorsqu'on “attaque” le coteau, ne présente que des pourcentages très accessibles.
 
Encore merci aux Cyclos de Faverges de proposer cette randonnée permanente...

Lien vers le récit de Claude

Retour liste des récits des randonneurs du Léman