Le tour du Lac Léman 21 et 22 août 2010 C. et R. PLOUGASTEL – ASPTT Rennes
Nous avons décidé de réaliser cette randonnée permanente dans la continuité de notre séjour à Lamoura la semaine précédente, dans le cadre d’un stage de randonnée pédestre organisé par l’ASPTT Rennes.
En effet, on ne vient pas si facilement de Bretagne sur les berges du Lac Léman. Nous nous sommes basés sur les documents remis par Claude Bandiéra du Club Cyclo de Faverges et sur la carte Michelin au 1/200.000e.
Comme nous sommes habitués à avoir une feuille de route lors de nos différents brevets, nous sommes cette fois un peu démunis. Qu’à cela ne tienne, nous prenons des cartons de BPF et choisissons six localités pour effectuer nos pointages au cours de ces deux journées :
Nous prenons le départ devant le casino de Divonne, au pied du globe terrestre de sept tonnes réalisé pour le Téléthon. Pour des raisons de timing, nous faisons le circuit dans le sens horaire, contrairement au parcours proposé.
A Crassy, on sent tout de suite que nous passons la frontière, non pas à cause des guérites des douaniers (il n’y en n’a pas) mais à un « je ne sais quoi » dans l’architecture des maisons et au changement de signalétique (les panneaux d’autoroute sont verts).
Nous nous attardons un peu en arrivant sur les berges du lac Léman.
C’est jour de brocante à Nyon et il y a beaucoup de chalands.
A Rolle, nous prenons quelques photos sur l’esplanade du château qui donne directement sur le lac. Il est pavoisé de banderoles « Liberté et Patrie ». Malgré nos tentatives de longer le lac, la Route nationale 1 nous tient ensuite à bonne distance du rivage, ce qui fait que nous décidons de monter dans les vignobles.
Au-dessus de Perroy, nous avons une vue générale sur le Lac et apercevons les sommets des 4.000 mètres suisses : grandiose ! Nous sommes maintenant sur la Route du Vignoble.
La bonne grimpette au milieu des vignes est récompensée par un concert donné par la fanfare de Féchy à Aubonne. Nous en profitons pour nous rafraîchir à l’ombre de l’église paroissiale. Des paysages variés se succèdent ensuite, tantôt vers le Lac, tantôt vers les monts environnants.
Nous redescendons vers le Lac à Morges où le Salon de la Création a lieu dans la cour du château. Sur la place, une sculpture mobile très colorée nous incite à une nouvelle halte. La cohabitation est parfaite entre piétons et cyclistes sur les quais, très bien aménagés en promenade.
Nous arrivons rapidement à Lausanne, juste au siège du Comité International Olympique. Une photo s’impose. Nous flânons un peu aux abords du stade et des chantiers navals, sur une piste balisée par endroits de pavés ronds aux couleurs olympiques. Par contre, personne ne nous offre de café chez Nespresso.
Une superbe route entre lac et vignobles nous mène à Vevey. La plage de Vevey est pleine de monde. Les cygnes restent insensibles au ballet des navettes qui effectuent le cabotage tout autour du Lac. Nous avons maintenant une très belle vue sur l’extrémité est du lac. Montreux est conforme à nos attentes : une ville resplendissante où les palaces le disputent aux magasins de luxe. Une statue de gnome semble veiller sur le port.
Un peu plus loin, à Neuville, nous prenons un chemin balisé pour nous rapprocher du chenal du Rhône. Des travaux de forage et un pont en construction annoncent une future route ; espérons qu’elle ne défigurera pas cette splendide zone de marais où nichent de nombreux oiseaux.
En franchissant le Rhône, nous quittons le canton de Vaud pour entrer dans le Valais. On retrouve le Lac au Bouveret.
A Saint-Gingolph, ville frontière sans aucun attrait, nous pointons nos cartons de BPF avant de nous rendre à Evian.
On voit bien Vevey et Montreux, bien éclairés sur la rive opposée.
Il va être temps de songer à trouver un hôtel car il est plus de 17 heures. Nous poussons jusqu’à Thonon qui nous paraît plus abordable.
Nous avons quelques frayeurs car le premier hôtel est complet et l’heure tourne.
Mais finalement nous dégotons une chambre au « Comte Rouge », près de la Gare. Ce sera plus facile pour dîner car on se voit mal aller au restaurant à vélo.
Une promenade digestive dans les rues piétonnes nous amène au funiculaire qui offre une vue panoramique sur le Lac.
Le dimanche matin, après un faux-départ vers le port des Rives, nous suivons la route du Bas-Chablais, très bien balisée, à partir des hauts de Thonon :
Celle-ci domine le Lac et le port de Séchex avant de nous conduire au village médiéval d’Yvoire. Nous sommes émerveillés par l’animation qui règne en cette matinée dans ce village fleuri, aux allures de carte postale.
Pour conserver un souvenir de notre passage, nous préférons pointer ici plutôt qu’à Genève.
Nous passons à nouveau la frontière suisse à Hermance-Chens-le-Pont, pour entrer dans le canton de Genève.
De hauts murs protègent les propriétés privées et cachent les vues sur le Lac.
Au loin, on aperçoit parfois l’autre rive et les avions qui atterrissent sur l’aéroport de Genève. Genève nous étonne par le nombre de bases nautiques et la multitude de bateaux au mouillage. Bien entendu, nous prenons le jet d’eau en photo.
La traversée du Pont du Mont-Blanc ne pose aucun problème, la circulation étant pratiquement inexistante à cette heure.
Nous atteignons les Jardins Botaniques en longeant les quais avant de nous retrouver sur la Route Nationale 1, dite "Route Suisse".
A Versoix, on pique-nique au bord du Lac, avec vue sur le Mont-Blanc, bien dégagé : Sa masse blanche domine les autres sommets. On préfère ensuite quitter la grande route pour rejoindre Divonne par Sauverny, face au Col de la Faucille (que nous avons grimpé la semaine passée).
Une dernière montée nous amène sur une route en balcon offrant des vues magnifiques sur les sommets et le Lac :
Une course de trot se dispute sur l’hippodrome de Divonne.
Nous retrouvons la voiture au bout de 213 km et 1129 mètres de dénivelée.
Nous avons passé un excellent week-end à faire cette randonnée. Bien entendu, l’ambiance qui se dégage de ces paysages est intraduisible mais nous laissera un souvenir vivace. Notre plus grande surprise aura été de voir autant de vignes et de vergers en Suisse. Il faut dire que la rive nord est particulièrement bien exposée et abritée. Le village d’Yvoire mérite une mention particulière, tant les maisons de ce village médiéval sont fleuries.