Nouvelle escapade à bicyclette vers Neptune 2006

octobre 2006

31-10-2006 maj 14-11-2015 Fiche contact

A l' approche de la toussaint, Il fait encore très doux en cette fin d'octobre 2006, le temps est gris, les jambes sont molles, le foie fatigué, les neurones encombrés.

Mais malgré tout, cahin-caha, la route des écoliers par Ugine, Albertville défile. Et puis ca y est, tout à coup les endorphines font leur travail : la combe de Savoie puis la vallée du Grésivaudan, embrumées et calmes , produisent leur effet magique.

Jean profite pour expérimenter de nouveaux chemins, avec l'aide du René la pédale, un alerte retraité. Après moult circonvolutions, un casse croûte à
Grenoble, arrosé de deux bières, me fera le plus grand bien, n'en déplaise aux poudres de perlin pinpin de mes gourdes désormais légendaires.

La piste cyclable du long de l'isère, bien que calme, est fort ennuyeuse, jonchée de feuilles mortes et de branches.

 

Mais le bruit reprend sur la route nationale menant à saint Nazaire en Royan, dans l'attente d'une prolongation de la piste cyclable, comme l'indique un panneau.

Il n'est que cinq heures, la drôme s'endort, mais malgré l'obscurité, grâce à mes habits de lumière, j'escalade, non sans peur, la côte menant aux collines de la Drôme, par Crest .

Cléon et son parc, sera ma première étape, après 242 kilomètres, bien emmitouflé à l'abri précaire d'un fort vent du Nord, nommé Mistral.

 

 

Nuit agitée comme le vent, debout aux cinq coups du clocher, plus d'une heure est nécessaire pour remettre en route Fanny, fatiguée de jouer aux péripatéticiennes, et de toutes les péripéties de la vie.

Mais "on the road again", la marquise de Sévigné hante toujours le château de Grignan.

 

 

Par de petites routes à ma façon, nous arpentons la drôme provençale, grâce, et j'ai presque honte, à un mistral d'une force étonnante.

Un petit bonjour à l'heure du blanc à Granier, le viticulteur de Tulette, et puis ce sont les longs bouts ennuyeux entre vignes défraîchies, à l'ombre du mont Ventoux, poussé cependant par des bourrasques de vent affolantes.

A Orange, jouant l'arlésienne, j'ai peine à trouver la route du Sud, en me fourvoyant sur la voie rapide. A Avignon, je ne serait sauvé que grâce à mon basique instinct me faisant suivre un instant une callypige, au coup de pédale ma foi fort suggestif, mais efficace.

Arles grouille toujours, la sortie vers les lignes droites terminales des saintes Marie, est un vrai jeu de piste, que je connais désormais.

Le vent ayant chassé les nuages, j'en profite pour rosir comme les beaux flamands et joncs qui courbent l'échine pour résister au vent.

Arrivée à bon port, sans Marie, à 17 heures tapantes comme prévu.

426 kilomètres quand même.

 

 

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