La circulation, moyennement soutenue est certes agréable grâce au civisme des automobilistes suisses.
Chancy marque le confins et la fin de la tranquillité, puisque la route nationale du côté de Valleiry et du défilé de l'écluse est plus bruyante. Les camions virevoltent du côté de la carrière.
J'apercois
le Rhône en contrebas, à travers les arbres, non encore habillés
de leurs feuilles.
La route est ensuite plus propice à la balade bucolique, par les monts de cet avant pays haut-savoyard.
Ouf : la descente sur Seyssel est rapide aidée en cela par le vent qui souffle en rafale, mais il faut tenir Fanny pour éviter qu'elle ne se cabre.
A Seyssel, je tutoie le Rhône, et la fameuse piste cyclable et ses figurines du Léman à la mer. La voie passant presque dans l'eau, il faut faire très attention de ne pas y chuter.
Le cheminement est à présent agréable. Mais celui ci se termine au Pont sur le Fier, et il faut emprumter la route départementale, pourvue de bandes cyclables par endroits étroites et ridicules, de moins de 50 cm de large.
Je crains cette route, agréable certes, mais fréquentée par des dingues.
Chindrieux marque la transition entre la Savoie montagneuse et l'avant pays savoyard.
Voici le lac du bourget puis le Rhône, que nous
traversons à Culoz, puis par de longs beaux droits, assez agréables
entre roseaux, cygnes, eau et ... camions, dont deux manquent de m'envoyer
prématurément en enfer Belley ,centre ville.
Je retrouve un instant la tranquillité par de petites routes en balcon.
La Balme est enfin atteinte après deux traversées de tunnels dangereux sur la grand' route .
Oui, c'est bien vrai la piste cyclable menant à
Yenne existe bel et bien, l'endroit, désert et magique entre roseraies,
eau forte et calme de fleuve fait un peu peur.
quittant cette belle piste cyclable pour emprunter la
route départementale en contrebas du Bugey, le rhône se languit
de moi.
L'ancienne centrale nucléaire de Creys Malville la bien nommée, à présent abandonnée fait tâche dans ce paysage champêtre et aquatique.
Me rapprochant de Lyon, la circulation est de plus en plus dense et frénétique.
Je serre bien fort mon guidon et les fesses, afin de ne pas faire d'ecart qui serait fatal, les portails des maisons attenantes à la route pourtant départementale en sont les témoins.
Villette d'anthon, marque la fin de cette reconnaissance.
Demi tour effectué je passerai une nuit tranquille sous le préau du camping, sous le ronronnement rassurant de la centrale nucléaire, où le Nicolas premier de Neuilly ne vient certainement pas passer ses vacances.