Récit de la randonnée 2011 de Faverges à Derborence : étape 3 : Derborence Saillon

Mercredi 21 juin 2011 : Derborence Conthey Sanetsch Sion Saillon 77 km

04-04-2011 maj 15-08-2017 Fiche contact

 

C'est la lumière du jour qui nous réveille dés 6 heures : Les clochettes des vaches servant de réveil matin.

Les guignols de la RSR dorment encore dans la chambrée d'à côté.

Le petit déjeuner n'étant proposé qu'à partir de 7 h 30, j'enfourche fanette à défaut de maria, pour grimper les deux derniers kilomètres menant au lac de Derborence.

L'ascension est rude, mais le soleil qui pointe sur les montagnes environnantes, le calme absolu des lieux confère à l'instant une dimension endorphinatoire.

Et je reste de longue minutes, seul, mais néanmoins en compagnie d'un escadron de moustiques, à attendre que le soleil vienne lécher de ses rayons, les clapotis du lac, juste bercé par le tintinement des alpines Herens du vallon.

lLa descente vers le chalet bivouac est calme et fraîche, embaumée des odeurs d'herbe mouillée par la rosée et l'écume des torrents qui dévalent dans les abysses.

Un bol de café et deux tartines avalées dans l'indifférence générale, nous entamons tranquillement et prudemment la descente vers Conthey entre parois et abîmes, seulement séparé par un frêle muret.

Ce village marquant le point d'inflexion, ce sont 22.5 kilomères qu'il faut à présent dérouler pour atteindre le col de Sanetsch.

Comme à l'accoutumée, les premières pentes sont souvent rudes, les fibres musculaires étant froides : Mais il ne faut surtout ne pas s'affoler tout en se fondant dans le paysage.

Après avoir traversé plusieurs hameaux, typiques voir un peu kitsch, la route s'élève par paliers successifs et quelques raidards, dans la forêt et puis finalement dans les éboulis et les alpages.

Les 10 derniers kilomètres sont terriblement beaux mais difficiles, empruntant une pente soutenue à 8 % qui n'en finit plus.

La traversée d'un long tunnel de 700 m, très mal éclairé est non seulement pénible mais stressante sur une route humide et en mauvais état.

Suis je encore sur terre ou en enfer ?, en tout cas il me faut serrer les fesses et ma droite, car la moindre glissade m'entraînerait 400 m plus bas, parmi les truites et les tritons, à moins que je ne serve de repas de choix aux busards et autres volatiles.

Le glacier du Tsanfleuron , bien que réduit à le peau de chagrin, surmonté par les rochers des Diablerets, est impressionnant.

Doublé par quelques touristes en goguette, voici enfin le sommet, ou je note avec malice .. un bel arrêt bus pouvant servir d'abri pour une nuit prochaine peut être.

Ayant fait le plein d'oxygène presque pur, il faut faire le chemin à l'envers, le basculement vers Gsteig, sera peut être pour une autre fois, dans une autre vie , chi sa ?

La descente est abordée prudement, et tranquillement, n'ayant pas envie de finir en chair à saucisse, et voulant emmaganiser le maximun d'images dans mon petit cerveau croate et boite à malice de marque Lumix.

J'aurai cependant le temps de me faire dépouiller de plusieurs euros dans un chalet restaurant, avant de retrouver l'agitation de la vallée à Sion.

Quelques bosses assassines seront nécessairement escaladées dans la douleur entre les feuilles de vignes effeuillées par quelques travailleurs immigrés.

C'est à Saillon, le pays de Farinet que nous posons nos sacoches ; Fanette and I, dans un joli petit camping , ma foi propre et fort sympathique.

La fin de journée étant consacrée à la détente en piscine, à la toilette intime et à la branlette valaisanne.

77 km ce jour

 

Étape Quatre