Tour du lac leman par les cimes en 2010

Randonnée à bicyclette autour du lac Léman et les cimes : 2010

Alors que Genève roupille encore, c'est sur les sept coups du clocher de Meyrin que je clique mes chaussures dans ces foutues pédales automatiques en direction du centre ville de Genève.
Tout le monde dort : " Pardi pas tous ", puisque les argousins locaux, eux ont l'œil bien ouvert et les ergots bien affûtés.
Alors qu'il alignent avec jouissance, une callipyge à mini cooper en train de téléphoner au volant, roulant de plus sur un couloir de bus, je vois le comparse me guetter du coin de l'œil.
Le pont du Mont Blanc est désert, quelques jeunes hommes à la mine patibulaire mais presque finissent de compter leur bénéfice de la nuit (curieux pas de cow boys ici).
Alors que les monts du jura semblent paisibles, eux aussi, c'est par le chemin des écoliers que j'arpente la lémanie : Corsier, Hermance, entre roseaux et villas cossues.
Barbara de Brinvilliers ( vague cousine de Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers) offre toujours ses massages sans se cacher : "Peut-être ce soir", "Me dis-je", pour l'heure les jambes sont plutôt molles et les appuis incertains : 'je n'ai pas assez mangé sta' matin", je pense.
L'esprit saint souffle en ce jour de pentecôte chassant ainsi mes pensées impures.
La foire à la couillonade, bat son plein dans les rues de Nernier, alors qu' Yvoire dont le clocher semble avoir pris un gros bulbe ; est encore calme .
Devant le domaine de Coudrée, je rencontre un jeune couraillon, qui de pompe et de casque n'a cure : "il apprendra sur le tas, espérons pas sur le tard"..
Je quitte mon jeune éphèbe dans la zone artisanale de Thonon.
Par une bosse plutôt indigeste me voici quelques suées plus tard à Publier.
.Evian malgré ses beaux palaces et ses mamies en goguette , est trop coquette pour moi.
Me voici à présent sur cette fameuse route 1005 à la circulation insupportable : ou bien entendu, malgré les promesses du CG 74, rien ne semble bouger tant au niveau d'une quelqu'conque route à peu prés cyclable, que de la voie du Tonkin.
C'est à St gingolph que je retrouve la Suisse et ses belles pistes cyclables, sous l'œil débonnaire des gabelous.
La pause déjeuner est marquée traditionnellement à Port valais.(Pour les statistiques : au km 88.4, de 11 h 35 à 12 h 35)
Allongé sur la pelouse, au calme, entre familles en goguette, callipyges déambulant au soleil, cyclistes de tout poil, je pique un joli roupillon et peaufine mon bronzage.
Réveillé par mes propres ronflements, et de délicieux accents vaudois et allemands je reprend tranquillement la bambée par le chemin de la camargue suisse ou de nombreux cyclistes familiaux randonnent vers le Bouveret.
Ayant rejoint Montreux par le chemin du rivage, noir de piétons, c'est la fin de la sinécure.
C'est à Clarens que débute la montée au Mont pèlerin par une sacrée bosse, sur une route pas toujours très agréable et peu adaptée aux cycles.
Le mont Pèlerin est situé sur la commune de chardonne.
La vue sur le Léman est bien entendu mââgnifique : c'est là que nos chers bleus se sont fait péter le bulbe et le ventre en 2008 , dans un superbe hôtel cinq étoiles, ce qui explique peut-être la " stangata " qu'il ont pris .
Le mahomet cogne fort, mais heureusement la descente en direction de Vevey sillonne de beaux vergers et zones agricoles heureusement préservées.
Mais voilà : il faut remonter encore deux bons kilomètres (plutôt 20 hectomètres avant de plonger enfin sur Chexerbres.
Et là oui : "que la vue est à couper le reste de souffle qu'il me reste " : le regard plonge sur les vignes de Lavaux, pour se rincer du bleu du lac léman et enfin se gaver des montagnes du chablais en France voisine.
C'est à Cully que je retrouve les pétarades.
Je me perd en circonvolutions du côté de Culy et Lutry avant de prendre un bain de foule à Lausanne ou la fête foraine bat son plein.
Des piétons, des voitures, des cyclistes, sortent de toutes part : ca grouille c'est un vrai merdier le long du lac.
Mais emporté par la foule, je réussis à émerger du côté de st Sulpice..
En siouxant un peu, j'arrive à rejoindre vivant Rolle, plus calme avant d'attaquer un nouveau plat de résistance à Tolochenaz
La montée sur la plateau n'est certes pas l'alpe d'Huez, mais ce long faut plat, le vent de face et les voitures rendent l'ascension un peu pénible.
Je dégote un joli petit camping suisse, au tapis vert comme celui de Montreux, à de Bellens : pour 22 FS ce sera : campeggio, birra, salami et pane.
"Buona notte dans le calme et la verdure "'

Deuxième jour

Le vignoble de Lavaux vu par un cyclotouriste en 2010Réveillé en sursaut à Cinq heures du mat' , par une salope de corneille, j'érecte hors de mon sac de couchage, et plie tranquillement armes et bagages dans ce camping profondément endormi.
Si la route vers Bière est plate et endorphinatoire entre : pâturages, champs de colza et vertes prairies , la montée vers le col de Marcheruz qui débute à la sortie des casernes vaudoises, n'est pas à proprement parler une partie de plaisir : "Quoique ..".
Il faut être clair : 10 km de pente soutenue, en forme de petit déjeuner, le ventre vide et les sacoches pleines , ne sont pas vraiment une sinécure, même pour un phacochère comme le Glaude ; mais qu'importe.
Alors que le soleil se lève le compte à rebours et déclenché, plus que 9,9 km, 9,8 km ...: " han han ", 6 km par heure.
Mais les odeurs de sapins fraîchement coupés, mêlées à celle de l'herbe fraîche, avec les oiseaux en guise de réveil matin, est un privilège réservé à ce type de randonnée.
Deux plombes ont bien du passer lorsque l'hôtel du col apparaît au bout de cette clairière : alors que deux randonneurs pédestres semblent s'étonner de voir un phacochère cyclopéde à cette heure.
Ayant succombé au rituel de la photo sommitale et pris quelques repérages : on ne sait jamais, je plonge sur la vallée de Joux.
j'y rencontre un troupeau de vaches amenées en montagnura par un groupe de vaudois en habits traditionnels.

Tournant alors rapidement vers la gauche, voici la fameuse combe des Amburnex : 12 km de solitude et de bonheur, un paradis écologie que seuls les randonneurs à pied et à vélo ont le plaisir d'arpenter.
Retrouvant la civilisation 20 km plus loin, au village de Bassins le bien nommé, maso, j'opte pour la remontée vers st Cergue via Arcier
Il commence à faire chaud, la route est un long faux plat d'une bonne vingtaine de km ponctuée de quelques bosses assassines.
mais encouragé par les sifflements du petit train, je retrouve st cergues que les fruszes connaissent bien car c'est une station de ski située sur la route de Genève à la France.
Je Plonge sur le lac pour retrouver le chemin des écoliers à Gingins et son balisage de la suisse a vélo ou de nombreux cyclistes du dimanche moulinent tranquillement.
Et pour les stats : " 46 km Gingins et 55.5 km la suisse à vélo numéro 5 "
Le bout de l'aéroport marque la fin du chemin 50, il faut à présent se faufiler dans le parking de l'aérogare pour arriver pile à 12 heure à la rue Gilbert ou la Joyce a tout de même concocté quelques victuailles afin de remonter le Glaude