La réponse à
la question , vous la trouverez peut - être dans ce petit carnet
de voyage.
Ce matin me voici donc a nouveau au départ à 7 H, sur ma
randonneuse, pour une nouvelle bambée, les journées ont
bien raccourcies, le temps est gris, les nuages s'accrochent aux montagnes,
préfigurant déjà un automne précoce.
Mais la température est encore douce.
Sortie du portail, debout sur les pédales, le premier faux plat
à bloc, comme d'habitude, d'autant plus que le mère Novel
termine elle, son footing. Le mari est un peu plus loin devant.
" Pont d'Englanne " : il faut que je tombe sur Louboutin, histoire
de ne pas passer inaperçu.
La route nationale vers Ugine est très fréquentée
ce matin, et il faut serrer les orteils, afin de ne pas finir en pâtée.
A ugine, je jette un œil sur le compteur d'eau, histoire de vérifier
si je suis dans l'allure prévue.
Mais celui ci fait grève, j'ai beau le traiter de tous les noms,
le tapoter, " niente da fer ", comme disait mon grand père
" Intcho "
Rond pont d'ugine, je plante 3 cyclos autochtones, qui visiblement ne
sont pas réveillés.
Le compteur ne voulant rien savoir, j'en profite pour musarder, jusqu'à
Aiton, ou j'emprunter la nationale 6 , peu fréquentée ,
en raison de l'autoroute.
A Aiguebelle, la route des Hurtières étant toujours en travaux,
je continue sur cette nationale, à vous donner le bourdon, d'autant
plus que le temps est toujours gris, et triste, ce qui n'est pas fait
pour me remonter le moral, qui est dans les chaussettes.
La circulation est fluide, mais quelques tarés circulent malgré
tout comme des fusées .
A Epierre, je passe par la départementale, plus agréable,
de Saint Rémi de Maurienne, ST Marie de Cuines.
ST jean de Maurienne, toujours aussi moche , malgré
le soleil qui pointe !! des rochers à nus, des carrières,
l'usine d'aluminium, j'ai vraiment choisit la rando adéquate !
Mais la route d'Albiez le jeune, qui serpente en pente relativement douce,
dans une forêt tranquille , est beaucoup plus agréable, d'autant
plus que seules 6 voitures ont le privilège de me voir jusqu'au
col, de 18 kilomètres.
Albiez le paysage est grandiose !
La fin du col du Mollard est elle plus pentue,.
Je bascule en costo, en enfilant le Kway, sans m'arrêter.
La descente très raide, permet d'atteindre la route du col de la
croix de fer, ou je suis doublé par deux champions sourds et muets
et .. cons.
A ST sorlin , je décide sagement de ne pas sauter le ravitaillement,
bien que j'ai une forte envie de continuer et de planter les deux champions,
mais je suis attiré par la pancarte " menus ouvriers ",
(les cadres mangeraient ils des ortolans ?), ne suis je pas un forçat
de la route, le stackanovich des établissements Michelin, pour
qui j'use du pneu.
En effet, le restaurant est bondé de travailleurs, des rustres
du chantier, des manards.
Mais bon, il faut savoir se mêler au peuple, surtout si on veut
pouvoir les observer.
La patronne, aux formes suggestives, (il me reste donc quelques hormones
males), me semble très sympathique, sa tête de veau également.
Le poulet basquaise est excellent, mais la fin du col, elle sera escaladée
beaucoup moins facilement que la descente de la cuvée du patron.
4 kilomètres plus loin, je jète le vélo dans le torrent,
et m'affale 20 minutes sur le bas côté, à moitié
pété par la fatigue et le rouge .
Mais pas de honte, officiellement je bronze.
Bon, il faut repartir, sinon le chat va s'inquiéter.
6-7 Kilomètres heures sur la fin, ne le répétez à
personne.
Comme j'ai vu à la télé, je bascule sans m'arrêter,
devant un groupe de bidasses chargés comme des mulets, d'autant
plus que tout à coup, le ciel devient menaçant.
Après quelques kilomètres de descente dantesque, col du
glandon, le col le plus dur du tour de France, que j'escalade très
facilement, car de ce côté, il reste 200 m .
La descente du col est très impressionnante, à plus de 12
% !! dans un décor de haute montagnes.
J'encourage, moi, Quelques cyclos grimpant assez bien.
J'assiste à un spectacle de précisions
remarquable, un helico dépose au millimètre des tombereaux
de béton, dont la benne me passe a 3 m au dessus de la tête.
Dans la vallée, la porte du four est ouverte.
Je passe par La Chambre st arve, " col de la madeleine , ouvert "
, non merci, je suis maso, mais pas à ce point.
Je passe par mes routes préférées, la chavanne, gondran,
epierre, argentine, aiton, ou les villages et maisons, sont remarquablement
fleuris.
Qui a dit que la basse Maurienne est moche les jambes sont très dures.
Mais je rentre
sans trop de problèmes, sur des routes ou je retrouve enfin la pollution
et le bruit .
Arrivée
a 18 h 30, mais ce con de chat,
n'a pas fait les courses, ni a bouffer, c'est pourquoi il va finir au
congélateur.
Aiton,
Albertville |