Claudio chez les Hèlvètes : En remontant aux sources du Rhône en 2007

06-05-2007 maj 06-06-2016 Fiche contact

carte-genève-route-du-rhône-a-bicyclette-FurkaEn ce matin de mai 2007, alors que Genève s'agite comme une folle, Fanny se fraye un chemin entre les rues de Genève.

Si les automobistes sont discipilnés, les scooters, vélos, et engins à deux roues en tout genre fusent de toutes part.

Il lui faut serrer les fesses et se méfier des rails de tramway afin de ne pas finir en pâtée pour chien.

Le pont du Mont blanc et le début de la route le long du lac seront passés à pied.

Et puis, petit à petit les vromissements des travailleurs qui se lèvent tous les matins, alors que d'autres profitent de la vie et se promenent : cessent.

Les habitations sont cossues, les limousines avec chauffeurs en paco Rabanne succèdent aux scooters : La suisse à deux vitesses, celle des travailleurs, vendeuses, coiffeuses, employées, et celle des réfugiés fiscaux ne se côtoient pas.

Enfin, calme et volupté sur la route en balconnet par Hermance, Chens sur leman, Nernier, Anthy, Coudrée, Château de Ripaille, les maiosns sont cossues, le lac calme et la route de même..

Thonon, Evian, St gingolph sont passés sans trop de circulation et un premier arret est marqué sur les bords du Rhône au Bouveret.

Belle sieste répatrice aidant, la longue piste cyclable menant sur la digue et la camargue suisse , à Saint Maurice est aisée.

Cultures maraicheres, rhône et raffinerie se cotoyent.

Le balisage " la suisse à vélo ", est correct, mais je ne sais pourquoi, je m'y perd à plusieurs reprises et me retrouve sur la route nationale plutôt chargée avant Brigue.

Saillon la viticole passée , Sion, est une ville très industrielle.

Arrivée à Brigue, changement de langue, changement de mentalités : en effet en haut Valais, la gent locale s'exprime dans un dialecte proche de l'allemand.

N'ayant pas trop mangé depuis ce matin, je suis dans l'obligation de m'assoir à une table de café restaurant afin de ne pas tomber d'inanition.

Le serveur des lieux, me fonce dessus, et me degueulle des aboiements imcompréhensibles, m'enguele t il , me demande t il ce que je mange ?

Pas sympathique le teuton : "Balandard" lui reponds-je tel Fernand Raynaud dans son fameux scketch, celui des qu'il compris que j'etais de la pedale et finalement voulairt lui donner quelques deniers, me parle en francais.

La bière locale étant ma foi fort gouleyante, l'assiette servie sera vite engloutie pour une poignée de francs suisses bien évidement.

Les argousins locaux ayant le cerveau remplit de choucroute, il faut prendre la poudre d'escampette et dormir non pas chez la dame de haute savoie, mais derrière un tas de bois en bordure de la route.

Les sources du Rhône à Glestsch et le reste du glacier du RhôneLever par le crachin, il est encore nuit noire lorsque je reprends la route menant sur le plateau, dure la côte qui permet de s'y hisser, et malgré le vent favorable en tempête, les jambes et le corps souffrent.

Le jour pointe doucement, la circulation est minime, le petit train rouge qui part de Brig jusqu'à ..., siffle : les chalets traditionnels et les mazots constituent l'habitat traditionnel.

Les voitures montent dans le train pour passer le tunnel de la Furka, alors que nous, abordons l'assaut final vers Glescht et les sources du Rhône.

La route étant fermée, nous voici seuls au monde, face à la pente, et à la montagne, qui pisse de toutes parts, alimentant le torrent rhône, qui écume en contrebas.

Si les premiers kilomètres dans les mélèzes ; sont aisés, la partie finale se corse.

Ouf, le plateau de Gletsch apparait, le rhône s'assagit, un immense cirque glaciaire entoure l'hôtel et la chapelle déserte.

Le ruisseau, est d'un bleu métallique, et pétillent ses bulles entre les champs de renoncules.

Je passe de longues minutes à écouter le clicqueti de l'eau dans ce silence minéral.

La route du col de la Furka dessine ses méandres dans le rocher encore ennéigé. La glacier peau de chagrin étant à peine visible, je tente une avancée vers le sommet du col.

Sortis d'un virage, les ouvriers qui posent les barrières, me proposent gentiment un coup de rouge du Valais : 20 cl de vin à 2400 m , le coeur déjà sollicité, me fera une impression bizarre : shooté je le suis, la neige devient rose et le vent vrombi dans ma tête : le mal des montagne me guette, il faut faire vite sans forcer..

Mais photos faisant et malgré les derniers kilomètres difficiles, nous voici au sommet à 2436 m, seuls.

Descente et retour sans histoire vers Brigue où le vent qui souflle comme dans une tuyère, tente de me renverser.

Le retour à Sion, puis St gingolph et le long du léman sera réalisé tranquillement entre pauses et pédalées tranquilles.

Reportage photo de cette randonnée à vélo en Valais suisse