Jumelage cycliste de la ville de Faverges avec Bulhertal ; 2008

Randonnée à bicyclette de Faverges à Bulhertal , en solitaire.

Ou se trouve Bulhertal : en Allemagne, non loin de Strasbourg. Photos

Pour se rendre à Bulhertal à bicyclette bien sûr (528 km) :

  • Faverges
  • Annecy par piste cyclable
  • Annecy vieille ville Sous Alery
  • Cran Gevrier, pont des Romains
  • Meythet, Gillon
  • Epagny, zone, Chaumontet, la petite balme
  • La Balme de sillingy, vers Choisy, Very,
  • Col de la croix Biche
  • Vers, Viry
  • Douane de Soral, Laconnex
  • Cartigny, Aire la ville Peney
  • Satigny, Meyrin
  • Mategnin douane, Ferney voltaire ecogia Tannay Mies, balisage 1 de la suisse à vélo.
  • Founex celigny
  • Nyon Vich Luens Vinzel Fechy.
  • Aubonne Cossonay Orbe Mathod
  • Yverdon Cheseaux Estavayer Ins Bienne
  • Bienne (1ere étape 257 km)
  • Bozingen , col dePierre Perthuis, Tavanne Reconvillier Moutier Délémont
  • Soyhieres Laufen Aesch Bâle
  • Saint Louis Kembs Niffer Ottmarchsheim Neuenburg Zienken
  • Bremgarten Munzingen ....Buhl

Reportage photos

 

 

carte du parcours de Faverges à , Buhlertal

Cartes à Utiliser : Michelin N° ww, et zz

Après moult préparatifs rétifs, le Glaude choisit de rallier Faverges la travailleuse à Bulhertal la radieuse .

Ayant confié ses salades à la Jos, Ce lendemain de pentecôte 2008 tombant encore un lundi, 6 h et des brouettes au clocher de Viuz, poussé par un doux zéphir, le Glaude arpente la piste cyclable des annéciens.

Le jour pointe déjà, mais en ce jour à nouveau de repos, les autochtones dorment encore, les pendulaires ne regardent pas encore la pendule et profitent pour dormir.

Un souffle divin, semble porter Fanny , l'allure est souple et tranquille,, il fait frais.

La première personne levée est vue à Sevrier : il s'agit d'un cyclotouriste d'Annecy ; les pêcheurs eux taquinent déjà le goujon prés de la Puya.

Je profite de la rue du lac à Annecy afin d'étalonner mon compteur : il est alors 7 h 14 et celui ci note 25. 1 km ; optimiste le bougre, il va falloir non seulement tourner les jambes, mais également les méninges, et enlever 2 %.

Jean jacques Rousseau et Madame de Wareins dorment, alors qu'aux abords de la vielle ville , les clodos de la promenade Lachenal bronzés par le soleil et le beaujolais ; s'ébrouent, quelques mamies et minettes font pisser médord.

Meythet , Epagny semblent avoir subit une bombe à neutron, tant les rues sont désertes et calmes.

J'emprunte sans coup férir le désormais chemin des écoliers reliant Annecy à la Sapaudia.

La Balme de Sillingy, Marlioz, où Annie concocte certainement le pain grillé à son nouveau chéri, que j'aperçois sans que celui ne me voit.

La fin du col de la Croix biche, le bien nommé puisqu'une de ses congénères déboule souple et puissante de droite à gauche, devant mes roues.

Après un bout de chemin avec un cyclo du club de Sillingy, par Soral, Satigny, voici Meyrin au km 82.18 très exactement, moins deux pour cent : Il est alors 10 h 28 sur ma Kelton.

Brève incursion en France passée, revoici à nouveau la Suisse, il suffit à présent de suivre le cheminement de la suisse à vélo numéro 1 , sur une route tranquille afin de rejoindre Gland au km 114.8.

Je croise de nombreux cyclotouristes du dimanche ainsi qu'une joyeuse bande de cyclos de St Bonnet le château, en goguette.

La route des vignes passant par Luens, Vinzel, Mont sur Rolle , Aubonne , magnifique permet d'avoir une vue plongeante sur le lac léman et le chablais.

Par les Champs de colza et de verdures, voici Orbe ou une forte odeur de café plane au dessus de la région : Normal l'usine Nescafé pointe au kilomètre.

Un nouveau lac illumine mon parcours : c'est celui d'Yverdon au km 176.5 à 16 h 25 : j'y note un vélociste rue cordet et l'ho tel de l'ange : peut-être pour un périple plus sage..

Après quelques circonvolutions sur le chemin numéro 5 de la suisse à vélo, entre lac, roseaux et verdure , lac de Murat.

Voici Bienne où réside ma tante Vittoria, mais décidément sauvage , bien qu'il soit déjà neuf heures, je décide d'entamer la côte serpentant entre des gorges austères et les usines.

Mais nous sommes en Suisse, la route est parfaitement équipée de bandes cyclables, et l'autoroute absobre le flux des voitures : arrêt derrière un poste de télé au 265.1 km (259 km corrigé des variations saisonières).

2 eme jour Bienne Buhlertlal

Le col de Pierre Perthuis est calme comme fut ma nuit , le jura suisse est vert et idyllique, mais la descente finale est parfois dangereuse car dans les gorges la route est étroite et encombrée de camions, malgré la présence discontinue de bandes cyclable. Les villes et villages sont beaux, bien alignés, et cossus, nous sommes bien en Suisse..

Peu avant Bâle : voici Aesch , hésitant entre l'option de droite ou de gauche, je manque de prendre l'autoroute : je demande ma route à deux employés de la DDE. Le sous chef ne pipe pas un mot de français, et me répond en allemand, heureusement le chef, beaucoup plus cultivé m'expliquera dans un allemand parfait et des gestes souples et efficaces la route : il suffit alors de suivre le tram situé à 10 km du centre.

je me pose prés de la gare de Bâle au km 79.4 à 9 h 35, c'est du moins ce qu'indique la pendule de la gare, ou les tramway , cyclistes et piétons grouillent.

Pas facile de trouver la route de la France : je suis un instant le balisage du chemin 6, le fameux chemin along the Rhein, celui qui devrait partir de st nazaire pour mener à Bucarest.

Ma fanny s'adapte assez bien au cheminement cyclable, chaotique, elle est une espèce d'hybride comme moi, entre un fier coursier, un vtt, un vtc, une randonneuse contemplative, sure et affable.

Et puis à la boussole et à l'inspiration, par Juningue ,Village neuf , j'avance.

Renseignements pris chez un vélocistes je suis les pistes cyclables menant le long du rhin : cyclable, cyclable certes, mais le revêtement est un espèce de mélange de terre et de gravier. L'endroit calme, et désert me laisse le temps d'admirer le fleuve et ses péniches, mais les crevaisons, sont pénibles. Durant 17 km je suis en pleine forêt allemande , l'air est euphorisant.

Mais marre du calme et du vert, j'opte pour la plaine allemande.

Un oeil fixé sur la ligne bleue des Vosges et l'autre sur la ligne blanche de la route, il faut être vigilant , car les allemands roulent comme des dingots : mais dans les villages, curieusement démunis de tout panneaux, ils respectent bien le sécurité.

De retour en France, je louvoie entre usines chimiques et céréalières, et portuaires.

En hypoglicemie avancée je m'arrête dans un bistrot où les travailleurs, les vrais, le visage fatigué, bleus de travail, et taiseurs .

Le bar est tenu par les Dupont : petit visage rond, oeil malicieux, moustache, allure souple et alerte, il ne manque que le capitaine Haddock pour compléter ce tableau.

Mais aujourd'hui pas de poissons, j'opte alors pour une choucroute.

15 euros, avec une entrée et un dessert, arrosé d'un demi litre de rosé, la pédalée devient forcément lourde le long du Rhône.

Un groupe de cyclos papis en goguette casse croûte joyeusement atablés sur un des nombreux coins pique nique aménagés.

A Rust tout à fait par hasard je traverse le fameux europa centre de loisir , où une belle blonde au pas alerte fait mine de me voir.

Dans ces villages de nombreuses maisons sont équipées de panneaux solaires.

N'ayant que peu préparé la fin du parcours, essayant d'être malin, je me goure à plusieurs reprises, et entre champs de choux, salades et fraises, je boucle, repasse au même endroit, la fin est pénible bien que belle.

Buhl est le gros bourg situé au pied de l'assaut final ; je croise de nombreux jeunes écoutant du rapp, nous sommes loin de la choucroute et de la musique traditionnelle : il fait nuit, j'ai du mal à trouver la route menant à la forêt noire,

21 h 30 enfin, après un côte dangereuse, car la circulation vers Baden Baden est intense, et mon éclairage insuffisant à l'avant, les batteries de mon lumix et ainsi que celles de mes organes vitaux étant faibles.

Voici Buhlertal : le bourgeois dort déjà , quelques jeunes font les fous sur la place utilisant leurs mob en guise d'appât sexuel, comme en France, seule différence étant que ces mobs là font nettement moins de bruit : C'est le directeur de l'agence Bosch qui m'accueille dans un français parfait.

Il m'indique la place de Faverges, magnifique au demeurant ; fatigué je pense dormir à l'ho tel, mais les 88 euros demandés et ma condition de chômeur à 70 % du smic m'en dissuaderons : Le Stadeler hôtel est beaue mais mes bourses vides.

La température étant douce, je dormirai au banc du stade et de la société.

Pour les stats : 273.1 km (moins deux pour cent) il est 10 h 27 et après deux tours de villages, tout d ememe : 276.3 km, soit 271 kilomètres seront tournés en ce jour de mai 2008.

3 eme jour : Bulhertal Faverges

Nuit douce, inquiète et fraîche ; il est 4 h 30 lorsque je sors de mon sac à viande , et en 5 mn zou : " on the road again " sans même un café, mais heureux d'avoir économisé 100 euros.

Le matin est calme, et les trains de marchandises vrombissent déjà , de nombreux travailleurs eux se rendent à vélos travail " Arbeit ist arbeit : " , " Morgen ", me lancent-ils à la cantonade, Morgen toi même, après ces échanges je parle enfin allemand, je ne serais pas venu pour rien.

Ce petit matin est jouissif, la campagne magnifique, j'observe les salades , fraises et autres légumes, qui me donnent des idées pour ma production : Au détour d'un virage gis un canard qui pourrait finir à l'orange, celui étant passé au rouge, le cou coupé par une voiture : finirais je ainsi ?.

Ayant l'intention de voir Strasbourg, je suis le balisage cyclable, mais je me fourvoie et suis un peu perdu , c'est à l instinct et parfois sur des chemins chaotiques que je mets le cap plein sud en suivant la ligne bleue des Vosges qu'il suffit de laisser sur la droite.

La traversée du Rhin est magnifique sur ce pont et aménagé par une bande cyclable extraordinaire

Apres un grand huit, mon orientation n'a plus de sens, j'ai perdu le fil du parcours, heureusement deux blondes joggeuses aux fesses de calipiges et visages d'ange me remettent en selle.

Emu : je pédale à présent en France, du moins c'est c'est ce que je pense, La D 538 est dangereuse, mal goudronnée, les camions roulent, rien à voir avec l'autre rive.

Je rejoins par cette immense plaine : Colmar, le train menant à lyon arrive en Gaule à 23 heures : 9 heures ! et pas de train pour Annecy : que neni, j'irai à vélo : direction Bâle, fasse que les suisses aient mieux intégré le devellopment durable que les beaux discours des gaulois.

Le cheminement dans la plaine est beau, chaud, mais le fond de l'air reste agréable : j'ai le loisir d'admier au loin le vignoble ainsi que les champs où le blé est encore en herbe.

Enfin la piste cyclable traversant une belle forêt, et puis la voie cyclable du rhin, le long du canal me permet d'arriver sans encombres sur la passerelle des trois pays.

Galère pour trouver la bahnof, il me faut demander à une grosse madame, préposée à la circulation, qui m'explique dans un allemenand très correct , du moins je le pense, que c'est la première à gauche puis tout droit : " je vous ai compris ". La Banhof de Bâle grouille, c'est l'heure du retour de l'arbeit : je suis un peu stressé et perdu. in extremis j'attrape le train de Genève.

Le train est beau, propre et le paysage magnifique par la Suisse.

Genève - Annecy de nuit, et malgré un bon éclairage, je joue les trompe la mort par le col de Mont-sion, Annecy et la piste cyclable plus rassurante.

2 heures du mat : la favergie enfin.

Conclusion : beau périple, en sauvage certes, mais il s'agissait avant tout d'une reconnaisance pour un prochain voyage plus cérémonieux et plus tranquille en trois jours aller.