Randonnée de la Glaire à la mer

Randonnée à bicyclette de Faverges à Marseille , en solitaire (2008).

20-05-2008 maj 11-07-2018 Fiche contact

Le vent soufflant très fort en direction du Sud, c'est ce jour de mai 2008, que nous choisissons; Fanny et moi-même, de rallier Faverges à Marseille par le chemin des écoliers.

Le parcours est en effet bien connu : Ugine, Albertville : La socquette légère, mais l'oeil glauque, foie un peu patraque, le cheminement est aisé sur la piste cyclable, alors que les travailleurs se rendent au turbin.

Je me lève tous les matins à 5 h comme le préconise le petit Nicolas, cycliste à ses heures, mais pour le plaisir, car la société ne veut pas de phacochère.

Sans histoire jusqu'à Grenoble et au delà, car à présent connaissant bien l'endroit : 50 kilomètres de pistes cyclables et voies tranquilles permettent de rejoindre, traverser et dépasser la capitale de la noix, sans casse, ni Patricia d'ailleurs.

Vinay marque la fin de la tranquillité, car je retrouve la circulation automobile sur la fameuse RN 538. Mais des bandes cyclables adoucissent le stress de cette équipée.

Je profite de ma lucidité pour admirer le joli point de vue sur St Nazaire en Royan, allez clic clac les maisons, la rivière, ainsi que l'aqueduc sont dans la boite à malices.

St Nazaire en RoyanPas question de continuer sur la RN afin de rejoindre Valence, la route en balcon du Vercors est tellement belle, par La Baume Cornillane, Barret, que je visite pour la toute toute première fois.

La bosse est longue de dix  kilomètres, mais la plongée sur la vallée du Rhône, par Barbieres, Charpey, est aisée jusqu'aux faubourgs de Valence, vent de dos, malgré l'orage pétouillant sur le Vercors et les embruns qu'il m'envoie.

La Jos est déjà en place à l'hôtel Oasis, situé centre ville : Ce n'est pas le grand luxe, mais même si ce n'est pas le Sofitel, il suffira à dormir à peu prés bien : Le flunch situé plein centre permettra de refaire le plein d'énergie.

Debout même avant ce coq de réveil, il faut être sacrément motivé sta'matin, pour prendre la route du Sud, alors que les travailleurs de la ville sont déjà en place à la réfection du centre ville de Valence.

Les pancartes pour Chabeuil étant ôtées, c'est à la boussole et d'instinct et dans le sens du vent que j'arpente les faubourgs, en direction de Montmeyran, dans le calme.

Mais la route de Crest, devenue malgré son nom de départementale, une vraie voie bis, est assez chargée et stressante malgré l'aide, d'un fort vent favorable.

J'ai presque honte de rallier ainsi facilement ; Crest, la Répara, où l'éolienne postée en gardienne du col, étale ses trois bras, avec volupté et énergie.

J’y passe plusieurs minutes à compter les tours, lors de la pose pipi : elle est tellement belle cette éolienne que j'en, oublie presque le but à atteindre ce soir.

"On the road again" : La plongée sur la Drôme par Puy st Vincent, La Bégude de Mazenc, marque le début de la provence.

Les endorphines font leur effet malgré la pente soutenue de la bosse d'Aleyrac.

Le col marque bien entendu l'entrée au paradis des cyclotouristes ; J'aperçois déjà le Mont Ventoux, les dentelles de Montmirail.

La route est assez tranquille, d'antan plus que c'est sans coup férir, que Visan, Tulette, Sainte Cécile les Vignes sont passées.

Le temps est assez beau, mais le fond de l'air est frais, grâce au vent, qui heureusement me pousse.

Les vignes et les vignes occupent tout l'espace : Adieu le Ventoux, bonjour Beaume de Venise, Carpentras est presque déserte.

J'y croise un groupe de cyclotes en goguette et tente sans succès d'entamer le dialogue : mais celles ci m'ignorent totalement : est ce mon côté phacochère qui les repousse, car malgré mon teint hâlé et mon bronzage me faisant ressembler à un gentil GO, elles ne répondent pas à ma question :" ou allez vous" et bien qu'elles aillent au Diable les déesse : Mais je comprendrais un peu plus loin, qu'elles sont bataves.

Je profite de la fontaine non pas de Vaucluse, mais de Carpentras, pour effectuer une rapide toilette féline, sous l'oeil concupiscent de jeunes donzelles en pause déjeuner.

La longue montée vers le col de Murs est belle, assez calme à l'ombre des chênes pédonculés et céciles : les cerisiers sont déjà chargés de fruits. Les genêts et les vignes donnent la dernière touche à ce tableau de maître : Respirez, soufflez : une, deux, il faut chaud, mais mon Dieu que c'est beau.

La montée n'est finit plus, c'est presque seul que je passe le col de Murs.

La longue descente sur le plateau du Vaucluse est reposante et calme, seuls quelques mas et hameaux viennent rappeler que je suis encore sur terre et non pas au 4eme ciel.

Je croise un groupe cyclos en goguette, afféré a mettre leur monture sur le toit de l'estafette : encore des bataves.

Les fortes odeurs de genets m'incitent au plaisir solitaire : fermant les yeux, je tourne les jambes et les méninges mécaniquement.

La garrigue du Luberon est tellement aphrodisiaque que passant par Bonnieux, Apt, j'effectue un tour complet du vallon : Sérieusement les 20 kilomètres en sus risquent de me coûter cher.

Mais attention Mesdames : cet endroit de paradis peut se transformer en enfer, témoin cet article de la Provence, relatant un fait malheureux ou un fou sévit , violont des randonneuses

Le col du pointu porte son nom, car la route est raide et fréquentée : je m'en serais bien passé de ce nouveau col. Heureusement la route vers les gorges de Lourmarin est en descente.

La circulation s'intensifie, la route départementale peu large et les gens d'ici peu habitués aux cyclistes, me rasent les poils des jambes.

A plusieurs reprises le coup passe cyprès qui mes poils s’hérissent.

Le barrage du canal de Marseille peu avant Rognes, je le connais pour y être passé à plusieurs reprises, mais si j'ai bien remarqué la cave vinicole du cru d'aix en provence, ignare et inculte je ne connaissais pas la truffe.

La cave coopérative du village est encore ouverte, mais le cote de Provence sera acheté la prochaine fois, c'est du moins ce que je tente de faire croire à ma chère et tendre bicyclette.

La Calas, Septème par la D 534 et bien la route idéale, mais elle devient vraiment chargée. Arrivée à Septème, sévère, je vois les montagnes surplombant Marseille, ND de la Garde est au fond.

Il suffit à présent, de chopper la D 534 au détour de ce grand imbroglio de routes et autoroutes dans cette Direction plein sud.
Le descriptif étant celui-ci :Toujours tout droit sur cette descente, zone commerciale de la périphérie marseillaise.

Au sens interdit qui termine ce cheminement, il suffit de suivre à gauche et direction le centre.

Les quartiers nord et sa rue traversante ponctués de bistrots sordides et peu engageant me donnent la nausée.

Les taxi phone et pizzeria ont un aspect peu engageant.

Panneaux suivant, voici Saint Charles et sa gare, j'ai du mal à dénicher l'hôtel où m'attend la Jos.

Après moult circonvolutions dans Marseille qui grouille je déniche enfin l'hôtel d'Abyssinie et de Faverges réunis : Un poème cet hôtel sordide ..

De nombreux velib arpentent les rues, mais le manque d'équipements pour cyclistes me semble presque criminel envers les utilisateurs qui sont ainsi lâchés dans cette jungle urbaine.,

Vente de poisson sur le vieux port de MarseilleIl est sordide cet hôtel, mais pour 25 euros, il suffira bien pour y dormir ma foi assez tranquillement grâce à un rosé de Provence : 274 km au compteur.

La journée passée à baguenauder à pied par le vieux port , la sainte mère, il faut repartir cette fois ci par le train.

La SNCF sera encore en grève, le Ter Marseille Lyon affichant deux heures de retard.

Mais grâce au chef de quai, affable, nous sommes autorisés à sauter dans le Tgv, et surprise, Fanny y a sa place dans le compartiment prévu à cet effet.

Nous serons même en avance sur l'horaire prévu à Annecy : merci la Sncf.