Récit de la randonnée 2014 sur la Via rhôna : étape 4 : Le pouzin - Pierrelate
fevrier 2014 : 90 km
Le Pouzin - Pierrelatte
Soleil hésitant à fendre la brume, nous péripatons du côté ardéchois et dans une morne campagne pour découvrir les prémisses de la voie verte dite Viarhôna.
L'instant est certes fantasmagorique, mais un peu tristounet à la longue.
Nous cheminons à l'instinct guidé par le sud, avec comme points de repères la voie ferrée, y croisant deux ou trois convois, et la fameuse D 86 , délaissée à présent par les citadins venus du Nord en transit vers la mare nostrum.
Il ne subsiste des trente glorieuses et des congés payés ; que quelques pans de murs de stations services, à présent délaissées et habitées par des fantômes, les hameaux du fond de vallée sont déserts et en ruines : il est temps de réactiver la vie par ici : Viarhona y contribuera ? oui, mais si peu, faut pas rêver.
Mais peu avant Cruas, chemin faisant non tombons sur un bout droit de goudron flambant neuf :noir , non pas de monde, mais de goudron, nous devons être parmi les pionniers utilisant ces 2850 m entre la D 86 au nord de Cruas et son camping.
La voie dite verte est en plein travaux et les engins de terrassement s'activent, alors que la centrale ronronne.
Le vent n'est pas encore levé comme en témoigne la grande éolienne posée devant la centrale, comme si EDF
voulait se donner bonne conscience.
Les côteaux ont été sacrifiés au nom de la modernité et pour notre bien être, notamment pour la construction des routes.
Ne boudons pas notre plaisir, malgré l'indifférence générale : continuons notre bambée en contournant les installations nucléaires, empruntant puis rendant 4 km plus loin la digue du canal.
Au barrage de Rochemaure il suffit de descendre de la dite digue, et de suivre les voies du seigneur impénétrables en se fiant béatement aux coquilles de compostelle posée de ci de là.
En vue du village de Rochemaure, que nous mépriserons une fois de plus, que l'OT des lieux nous pardonne, après avoir admiré la nouvelle passerelle au dessus du fleuve, non tentons avec succès la traversée même si nous y sentons des guili guili au ventre.
Les péripatéticiennes, les vraies sont postées un peu plus loin, près d'un chantier : normal faut bien réconforter les travailleurs, tous venus de l'Est.
Mais les chiens aboient et la caravane passe par Chateauneuf, Viviers le Pont du robinet et finalement la plaine menant à Pierrelate.
