Cyclotourisme : Le Tour du lac léman VTT 2008
Doux de se promener en Riviera Suisse quand tout s'agite autour de vous
Ayant dans l'idée de gambader around le lac Léman à pied, en ce bel automne indien 2008 me voici à VTT en reconnaissance des routes et chemins lémaniques.
De très très beaux endroits côté suisse , mais en France le balisage du parcours n'est pas toujours évident à suivre.
De Villenenuve à Rolle, par Montreux Vevey le long du lac ca passe bien à vtt (attention, pas toujours très autorisé)....
Genève : 14 heures, la ville est assez calme, les travailleurs ayant déjà regagné leurs pénates : Par le pont du Mont blanc me voici le long du lac à admirer le jet d'eau qui déverse ses tonnes eau jouant avec la belle lumière de cet automne.
A Vesenaz, ce n'est même pas la peine de chercher de passer au bord du lac pour atteindre Hermance, les richissimes demeures entre lac et voie vicinales sont magnifiques, opulentes et écœurantes, en ces temps difficiles, la crise n'est pas pour tout le monde.
Ici l'argent russe, ou d'autre contrées ou n'a pas d'odeur : Villa de 800 mètres carrés, en bois, écologie oblige : "et dire qu'à nous autres pauvres contribuables on demande de bien éteindrela lumière ".
Cherchant le fameux chemin des balcons du Léman, je bifurque par le premier chemin qui descend
vers le lac, faux, ledeuxième faux, le troisième semble le bon, mais après un kilomètre un belle porte en fer surmontée de pics peu engageant m'oblige à faire demi tour.
Par Messery à travers champs, et puis le long du lac, voici un beau chemin menant au port de Touques, mais incapable de déceler la fameuse peinture sur les arbres, il faut remonter sur la route pour atteindre NERNIER.
Je retrouve en effet les couleurs rouge et blanches du balisage.
A peine Passé Yvoire une pancarte indique le domaine de la châtaigneraie de la Rovorée : Allons y pourquoi se priver de cet endroit magnifiques entre châtaignier, et fougères, d'autant plus qu'il est propriété du citoyen par le truchement du conseil général de la haute Savoie.
Le chemin qui descend puis longe le borddu lac est tranquille et idyllique : Touchant l'eau, il faut remonter au manoir par le joli parc, sur quelques marches d'escaliers.
Puis Excenevex, la Fattaz, domaine de Coudrée et la route que je pratique par Sciez, Ripaille Thonon, Vongy.
Après une nuit au Formule 1 de Vongy : il est déjà sept heures, le jour ne pointe pas en encore lorsque je m'engage bêtement sur la route principale qui mène à Evian, ne me risquant pas à m'égarer sur le chemin du balcon du Léman dont je note une trace au Pont de la Dranse.
Le temps est frais et humide. Malgré la circulation fluide, le cheminement de Thonon à Evian, puis St Gingolph s'apparente plus à une punition.
Les cyclos du cru feraient bien de pousser un peu les autorités afin de réaliser des bandes cyclables ("oui oui c'est possible") : il en existe quelques bribes du côté de la ville d'eau.
Je croise un instant le fameux balisage à Meillerie, pour passer dans le village au ras de l'eau et en ressortir par une montée d'escaliers dont je me serais bien passé.
C'est seul l'œil goguenard des douaniers suisses (les français dorment), que je passe le confins.
Je loupe le cheminement cyclable qui passe en balcon, ce sera donc pour la prochaine fois.
Mais à Bouveret, passant sur le pont de chemin de fer, je note dans mon carnet d'adresses Le gite des pères du saint esprit.
La Camargue suisse est calme, seul quelques cormorans huppés, calquent leurs ailes dans le beau ciel bleu d'automne.
A Villeneuve, je trouve très facilement les balises N° 70 de la via frangina, qu'il serait bon de parcourir avec une frangine.
Le cheminement piétons et roller , bien indiqué longe entre lac, route suisse, belles demeures.
Il suffit de suivre le balisage jaune parfois, de villes en villes, ou le 4 (compostelle) ou le 70 alors que que le Numéro 1 (vélo apparait par moments)
Montreux côté cour est loin, très loin d'être moche : palmiers, bananiers, appartements de luxe, palaces, restaurants, fleurs agrémentent le chemin qui me conduit au ras et parfois au dessus de l'eau. Contrairement à la France ou tout est barricadé, les suisses affables et magnanimes laissent passer le mannant et le pélerin.
Pour cette bambée point besoin de dormir, mais à toute fin utile je note quelques belles criques, qui pourraient bien servir de lieu de repos.
La brume ondule au dessus du lac, alors que de belles feuilles jaunes et les rayons du soleil éclairent les parcs.
Quelques gents dames promènent leur chiens et maris, alors que quelques chinoises se laissent à étendre leurs belles jambes chanel en se glissant subrepticement dans leur cabriolet sport.
De riches hommes d'affaires péripatent : téléphone collé à l'oreille.
Le cheminement suit pratiquement en permanence le lac par Rolle, Morges, et puis Lausanne animé parcs immense, chemin de la truite, puis il faut revenir un instant sur la route suisse.
Si la plupart du temps, le passage à vélo semble autorisé, toléré, en certains endroits les panneaux sont formels : Interdit !
Mais il suffit de passer à pied, ou à défaut d'avoir un œil perçant pour éviter la marée lémanique chaussée de bottes.
Me retrouvant un instant sur la route principale je monte à Lutry dans les vignes de Lavaux, admirant le lac,
les vignes et les vendanges à l'hélicoptère.
Passé le chemin de la truite, St Sulpice et sa belle abbatiale romane, je tombe nez à nez avec une clôture électrique peu engageante barrant le chemin pourtant balisé de jaune.
Le jour avançant à grands pas, à Gland fini de glander, il faut embrayer par Nyons, la gare, sur le chemin Numéro 1 que je connais heureusement très bien vers Genève et Meyrin.
La nuit déjà tombée lorsque j'arrive en même temps que les avions.