De gros et méchants nuages noirs planent au dessus du plateau de Chambaran, mais le temps est sec, du moins au départ de cet hôtel de campagne.
La mise en branle est plutôt difficile sta matin : c'est alors, tranquillement au rythme de la musique que jouent les arbres, agités par de fortes rafales de vent, que nous longeons l'Isère dans une campagne déserte.
De balisage V63 ou Viaprealpina, nous ne voyons aucune trace malgré les allégations de claudio aux zotorités depuis 15 ans à présent.
L'avancée est hors du temps, belle et inquiétante, quelques raidillons nous obligent à nous employer et à souquer ferme : Hi han encore quelques mètres nous sortons de la frondaison, pour affronter un vent violent sur le plateau des terres froides.
lSi les terres fraîchement labourées apprécient une pluie violente qui s'abat sur la contrée, MonCoeur, elle, qui essuie son premier grain, est bien moins ravie, malgré sa capote qui finit par virevolter au vent : Quelques arbres en travers de la route témoignent de la colère de Zeus.
C'est grâce à une Jante dame, venue avec son véhicule, nous secourir, que ne ne finirons pas encore cette fois ci en pâté pour animaux de basse cour.
Nous essayons de sauter dans le train à la gare fantôme de saint Hilaire ; mais celui-ci tarde à venir, peut être victime lui aussi des intempéries, et profitons d'un beau rayon de soleil apparu brusquement au détour d'un nuage, nous reprenons la route par Châteauneuf sur Isère, déserte.
Regard hagard, fort vent de face, la progression devient vraiment pénible, le compteur ne marque qu'un seul digit.
Ayant atteint enfin le Rhône après quelques détours entre RN 7, autoroute, et no man's land Valence,nous apparait au loin, marqué par le mont de Crussol.
Nous remarquons au passage qu'un balisage est venu se superposer à ViaRhôna, par des balises de format bien supérieur : Les sacochards s'y retrouverons t il ? c'est à vérifier.
Valence enfin, la plaisanterie ayant assez duré, nous demandons à la Sncf de nous reconduire en capitale de Sapaudia, ce qu’elle fait contre 19 euros et des poussières ; moins cher que BlaBlacar ou covoiturage.
Comme il nous reste deux heures à tuer, nous irons déblatérer quelques moments chez carbone zéro, qui écoule notre topo guide relatif à ViaRhôna et ViaPreAlpina et puis irons non loin de chez Peynet, avaler un baba au rhum de chez Luc, luc Guillet il s'entend.(la suite vérifiera qu'il s'agit bien du dernier verre ..)
La rentrée dans ce train désert sera un peu longue de 3 heures, mais agréable malgré un petit retard réglementaire de 15 mn : le fameux quart d'heure savoyard.