4eme jour : Arles - Salins de Giraud - Arles

Il est déjà 7h30, lorsqu’enfin je décolle de cet hôtel sordide.
Le vent souffle fortement, alors que le jour pointe à peine.
Et puis chemin faisant par cette belle Camargue, un soleil rouge pâle pointe au delà des  joncs.
Le silence est total, seuls quelques hérons gaffeurs, surpris par ma présence, fracassent le ciel dans un violent battement d’ailes.
La Camargue est fascinante et calme, par Gageron, Vaccarès et Villeneuve.
Peu après Salins à deux tours de roues de la mer, il me faut faire demi-tour car j’ai rendez vous non pas avec la lune, mais avec le train de  12h 07 en Arles.
Le vent est très logiquement de face.
Concentré, tel la tomate, mains en bas du guidon, arcbouté sur Fanny, tel un fier coursier, je parcours le chemin à l’envers.
L’avancée est difficile, le cœur est sollicité, les jambes dures, mais cependant l’allure soutenue.
Gardant malgré tout une demi-sphère de mon cerveau affectif, à quelques grandes inspirations, j’hume le vent et l’air marin et pur de ces lieux fantastiques.
Seuls quelques pêcheurs et retraités en camping car sont à la traine.
Ouf il est 11 h 55 mn, et comme Louis XIV, je suis pile à l’heure en gare.
Le retour en Favergie, par le ter sera ma foi réalisé sans trop de soucis.