A Bicyclette par : Savoie - Suisse - jura : Etape quatre : Bâle - Lucelle - saint Ursanne (88 km)

Bâle est passé à tâtons, tout en cherchant la gare (Bahnoff station, qui disent en teuton); mais de gares nous ne trouvons point.

Le cheminement n'est cependant pas trop pénible car les aménagements de la voirie sont assez cyclables.

P.. de frein avant défectueux, nous ne savons trop que faire ! rentrer à casa, ou faire réparer ?

Nous croisons bien quelques boutiques vélos (Fahrrad) , mais elles sont présentement fermées.

Nous tombons sur le parcours Numéro 7, et décidons de le suivre un moment.

Heureusement : Au détour d'un virage, nous tombons sur un Réparateur très sympa, à Oberwil : celui-ci nous répare et régle prestement les freins.

Requinqué, nous optons pour la route du Jura, et évidement les premières bosses se présentent sous nos roues.

Nous retrouvons le calme et la verdure , mais aussi la pluie.

Les premières rampes font mal, mais sont encore abordables sans trop de souffrance, ça monte tranquillement, propice à l'observation de la contrée et de la plaine qui s'étale le long du Rhin.

Il pleut de plus en plus fort, la capote devient nécessaire.

Nous sommes à présent sur un chemin forestier, en gravier (gravel pour les intimes), lorsque une cabane nous tend les bras et ses victuailles.

Boissons, saucisses, sont proposées en libre choix, et bien sur il est demandé de donner son obole ; on imagine mal cela en France voisine un seul instant : le stock serait pillé dans la journée, et la cassette fracassée.

Nous hésitons à passer la journée et la nuit ici, seul avec les loups, mais lorsque plusieurs sacochards passent sans même nous voir, nous décidons de continuer la bambée.

La descente est vertigineuse dans ce vert vallon, sur une route cabossée : heureusement que les freins sont à présent bons.

Lucelle le long de la frontière, et par monts et par vaulx, voici . Portentruy, où nous cherchons désespérément le camping.

Allez soyons maso, direction, Saint Ursanne par une montreuse bosse, histoire d’expier les péchés de l’année : 4 km à travailler la force comme dirait mon coach , et quelques métres à pousser l'attelage.

Le col de la croix, le bien nommé, se présente enfin, il suffit à présent de glisser vers st Ursanne , debout sur les freins, par une pente démente .

Marre de la pluie, nous nous enfilons dans un hôtel , ma foi (relativement) bon marché, du moins pour un riche retraité, faut dire que le taux de conversion du franc suisse - euro de 1/1 n'invite pas le shadock à la dépense :

En guise de représailles : Ce soir, pas de souper, mais émission culinaire à la télé, d'autant plus que tous mes habits sont sales ou mouillés..

Nuit de chine et calme