A Bicyclette par : Savoie - Suisse - jura : Etape six : la Sagne - Travers - Vallorbe - Joux - Genève (170 km)

Petit déjeuner prestement avalé sous l’œil réprobateur de la tôlière (des fois que je lui boufferais toute sa tête de moine )

Il est déjà 8 h 30 lorsque nous réussissons (de cheval) à démarrer de l'hôtel de la tronche en biais, mais jean oublie ma carte dite bleue ainsi que les clefs de la tôle : demi tour droite, et cette fois ci .. c'est parti.

Une belle averse salue mon départ et puis le temps est mitigé, dans la combe verdoyante, en léger faux plat .. descendant.

La contrée est magnifique, calme et ponctuée de quelques fermes bien entretenues.

Mais très vite il faut franchir les verrous qu'ont laissé les glaciers, au prix de quelques bosses parfois assassines, mais l'allure tranquille permet de passer sans trépasser.

Nous sommes pris entre désir de profiter un maximum de l'instant présent et le souci de tailler la route.

Et comme disait un ami d'école : "Oh temps suspend ton vol" .

Nous trouvons une légère animation, du côté du val de Travers, célèbre pour son jus d’absinthe et ses 4 prix Nobel, comme quoi, l’absinthe s'il rend fou, donne aussi des cerveaux évolués.

A la sortie de Fleurier, fin de la sinécure, car une belle bosse doit être à nouveau escaladée , et pis après un répit , une belle grimpée au col de l'Aiguillon avant une descente vertigineuse sur la plaine des Baulmes, en n'oubliant pas de jeter un peit oeil au lac visible à travers la frondaison.

Remontée à Vallorbe sous la chaleur, au prix de quelques gourances et errances dû à des balisages de travaux, pas très explicites, du moins pour mon cerveau un peu fatigué.

Vallorbe : jolie bourgade certes, mais, chrystelle étant absente, nous devons filer , par une grosse grosse bosse que nous connaissons déjà voici 10 ans : 6 km dans la forêt où le soleil ne perce quasiment jamais.

Après des hi et des han et quelques poussages sur ce chemin dit de gravel, nous arrivons dans la vallée de joux et son Lac.

Alors que la gente suisse est attablée aux terrasses des restaurants bien jolis, nous cherchons le camping sans le trouver bien sur .

Finalement, nous décidons de tirer tout droit par le Brassus, La Cure (France), passer le col de la Givrine et plonger sur le bassin lémanique: au diable donc la Combe des Amburnex, qui sera arpentée une autre fois.

Il commence à faire Nuit, la descente rapide, n'est pas très rassurante et prudemment, mais heureusement grâce à mes habits de lumière et mon gps, pour une fois nous atteignons Genève à minuit pile chez mon docteur schewtzer.