Récit de la randonnée 2016 de Faverges à Barcelone : étape 5

Etape 5 : Jeudi 15 septembre 2016 : Comps Beaucaire Arles st gilles : 160 km

04-04-2011 maj 06-10-2016 Fiche contact

L'orage de la nuit et ses feux d'artifices ont sensiblement rafraîchi la contrée.

Nous roulottons donc, sur la voie dite verte en direction de Beaucaire sans coup férir à force d'y péripater.

Nous entrevoyons même les ruines de l'abbaye de saint Roman de Comps, suites aux indications des Sénicourt, ruines, que, encore une fois nous ne visiterons pas : mais il nous est pas possible de visiter toutes les chapelles, que Dieu nous pardonne.

Le château de Beaucaire est bien visible même par le voyageur pressé.

Nous arrivons au port du canal du Rhône à Sète qui servira plus ou moins de fil conducteur à présent.

La croix couverte de Beaucaire est un peu défraîchie et mériterai une meilleure mise en valeur, elle sert toutefois de point de repère aux sacochards en route vers la mer, en l’absence de balisage efficace, celui ayant du disparaitre au fil du temps grâce à des mains charitables.

Il faut juste savoir qu'il suffit de suivre le chemin de Beauvoir, avec ou sans Simone, et ceci jusqu’à Fourques.

L'endroit est un peu magique, seul le vent qui fait plier les roseaux dans le mauvais sens toutefois, sert de musique, quelques travailleurs s’effarent à enlever l’ivraie dans la rizière, le vin des sables est déjà bien mur et devrait être vendangé bientôt.

Fourques nous voici : le pont de Trinquetailles, marque l'arrivée à Arles, nous optons pour un passage fouillé dans le cœur de la ville, l'occasion de humer les petites ruelles de la ville historique, et d'entrevoir les arènes.

Se tient présentement une manif CGT contre la loi travail: postures ? ou réelle mobilisation, il faut toutefois reconnaitre que les amis cégétistes sont les seuls à encore résister à ce changement d'époque..

Mais le souci présent de claudio c'est de trouver à boire et à manger, l'instinct de base en quelque sorte ..

Longeant le quai de la roquette, nous passons juste derrière le musée qui nous avons visité en 2015 : et retrouvons le fameux pont Van Gogh quelques hectomètres plus loin.

La voie verte est bien identifiée jusqu’à Barcarin ; mais mon Dieu que c'est long, notre endurance et notre moral est à rude épreuve le long de ces 33 km, surtout vent de face, et peu ombragé et sans point d'eau.

Mais nous dénichons (pointus) une borne à eau qui coule, en bordure de la voie verte.

A Mas Thibert bistrot centre à deux pas de notre chevauchée fantastique.

Une pancarte nous incite à nous diriger vers un bistrot du centre ville : en effet, c'est bien vrai.

Une quinzaine de jeunes y sirotent des mentes à l'eau, claudio y boira un café.

"Merci de la visite et bonne route."

Nous poussons même le bouchon pour aller jeter un œil à Vigueriat :

Accueil des plus sympathiques : mais sommes obligés de faire demi tour, le chemin étant en cul de sac.

Les éoliennes de Port saint Louis sont visibles au loin, marquant le passage du Barcarin, qui constitue à chaque fois un point d'orgue .

C'est en effet le dernier passage sur le grand Rhône.

Nous optons pour le passage de la digue à la mer : 23 kilomètres de piste assez roulage, in fine, malgré trois petits passages ensablés : Mais encore faut il suivre le bon chemin, car nous nous fourvoyons un instant sur le chemin de la mer et Beauduc, bien boueux.

Le phare de la Gachole constituant un point de repère par définition, l'avancée est envoûtante mais inquiétante entre ciel noir, étangs , d'autant plus que les oiseaux ne sont pas visibles : Ce sont ils cachés pour mourir ?

C'est donc seul au monde et un peu inquiet malgré les bornes indiquant la distance qui nous sépare des Saintes Maries de la mer, que nous avançons cahin-caha, un peu inquiets.

La mer est démontée par un fort vent marin, et mieux ne vaut pas aller la titiller ; "qu'elle se rassure la bougresse", nous passons la ville sans coup férir, car de jolis, mais très méchants nuages noirs barrent l'horizon Nord alors que le soleil, lui, se joue d'eux en se posant sur les Cévénnes.

L’astre solaire à peine passé au delà de l'horizon, la nuit se pose, nous obligeant à enfiler nos habits de lumière.

La nuit camarguaise est envoûtante, et nous arrivons à Saint Gilles sur le coup des 21 heures.